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24/09/2021
La bande-annonce de ce film de Laurent Laffitte annonçait une histoire loufoque portée par une bande d'acteurs du premier plan... autant dire, une bonne comédie. C'était ce que je pensais jusqu'à ce que je parle du film un lundi matin avec Hugo, mon collègue fan de cinéma, qui l'avait découvert la veille au soir dans une salle déserte. Alors ? Son air dépité valait mille discours mais quand il m'a dit qu'il était autant atterré qu'horrifié par les idées développées dans le film, je me suis dis que j'allais peut-être laissé passé mon tour . S'il sauvait quelques scènes, le scénario à lui seul valait un aller direct dans la liste des histoires les plus nauséabondes racontées au cinéma... mais il était curieux de voir ce que j'en penserai. Aie ;-p
Comme souvent dans ce genre de situation, l'abonné UGC Illimité que je suis se laisse deux choix : gagner 1h40 et donner sa chance à un autre film ou aller voir si le résultat est à la hauteur du rejet exprimé par ce collègue de confiance. Vous me connaissez, je suis curieux et caser ce film au milieu d'une série de quatre était la certitude de ne pas rester sur un navet intersidéral - et de ne pas avoir l'envie de quitter la salle avant la fin... choses encore jamais réalisées mais puisque "plus une série dure plus elle se rapproche de la fin" un sérieux candidat se proposait.
La première partie du film verse dans un humour assez classique et les problèmes de cœur "physique" / "cosmique" donnent l'occasion à Nicole Garcia de faire un show remarqué. Face à elle Laurent Laffitte tient le premier rôle mais oublie ses copains : Karin Viard joue les faire-valoir et Vincent Macaigne joue du Vincent Macaigne ce qui peut agacer. Le film semble parfois en pilotage automatique mais l'histoire abracadabrantesque oblige le spectateur à se demander comment les scénaristes vont faire pour faire avancer tout ce petit monde.
Réfléchir ? Pourquoi donc ! Aller hop, fonçons dans le premier degré.... et dans le mauvais goût le plus flagrant. il est étonnant qu'à l'ère de #MeToo un scénario comme celui-ci ait trouvé un financement et que ce film soit diffusé sur autant de copies (mais c'est rassurant de voir qu'il n'explose pas les scores au box-office avec moins de 250 000 entrées.... et qu'il a bien divisé la critique - Première a semble-t-il très apprécier ; Télérama, Libération, Le monde, les Inrockuptible ont mis la note la plus basse possible).
Le film interrogerait-il sur le côté voyeuriste des spectateurs ? C'est ce que laisse penser la scène du générique avec cette photo qui se développe et qui pourrait permettre de savoir si oui ou non le défi a été relevé. Est-ce une expérience de psychologie grandeur nature ? A-t-on compté le nombre de personnes restées jusqu'à la fin et celles qui ont décampé dès les lumières revenues ? Ce serait presque rigolo mais, en attendant, je comprends le sentiment de rejet total exprimé par Hugo et je n'étais pas loin de faire pareil mais je sauve la première partie du film.
Est-ce suffisant ? Non... mais je me dis que j'avais vu les extraits, que j'avais peut être été naïf de penser que l'idée exprimée servirait uniquement de ressort comique et non de ressort effectif de l'histoire donc je ne mets pas 0 mais... quand même... qu'est-ce qui est passé dans la tête de Laurent Laffitte et des financeurs de ce film ? Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette histoire !
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